Saint Jean de la Blaquière

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Histoire

Les noms des rues

Les noms des rues

Seul le « Jeu de Ballon » est mentionné sur les cadastres de 1780 et 1834. Le cadastre de 1951-1974 porte les noms qui figurent aussi sur les plaques de rue, apposées dans le dernier quart du 20e siècle, Jean Brusque étant maire.

Rue du Four

Au 17e siècle, l'évêque de Lodève, Plantavit, notait : « Le four bannier [de Saint-Jean] est possédé par le sieur de Tréguiers, par inféodation qui lui en a été faite par feu Messire Christophe de Lestang, notre prédécesseur, sous la charge une paire de perdrix d'usage. »

Jusqu'à la Révolution, le four est toujours possédé par Tréguiers. Le plan de 1780 le situe sur la parcelle 89, qui correspond aujourd'hui à la parcelle 70, en haut de la rue du château et à l'angle de la rue du Portalet.

Au tout début du 20e siècle, une boulangerie existait au numéro 7 de la rue Droite, transférée ensuite au numéro 8 de cette même rue (four de Descouts, pétrin mécanique de Privat).

La rue du Four concerne un troisième lieu, la boulangerie Sagnes (fermée seulement à la fin du 20e siècle), à l'extrémité débouchant sur la place de l'église (n°2), dans la maison dont la porte fait l'angle. Une inscription, peinte sur la façade, signalait ce commerce.

Rue du Portalet

Le portalet est un passage sous l'étage d'une habitation, permettant la circulation publique entre la place de l'église, au centre du village, et la rue Droite qui accédait au pont sur la Marguerite. On voit ici, de même que dans la rue voisine du Vieux Saint-Jean, des étages bâtis en très bel appareil sur des rez-de-chaussée maçonnés en pélites (ces rez-de-chaussée pouvaient être crépis).

Rue Droite

C'était, au moyen âge, la rue principale qui montait du pont pour entrer dans le vieux village par une porte dont on devine encore l'emplacement, au n°6.

Rue des Quatre Coins

Par rapport aux ruelles mal commodes du centre ancien, le quartier du château se distingue par son plan carré, et l'aménagement de voies de circulation relativement larges. Avec la rue Droite, la rue des Quatre Coins est effectivement remarquable parce qu'à cette endroit elle forme une croix, indiquant à peu près les quatre points cardinaux. L'entrée du château se situait au N°10, par une porte sur les montants de laquelle on voit encore l'emplacement, en creux, de colonnes ornementales disparues.

Rue du Barry

Le Barry (on écrit de préférence « barri » en langue d'oc) désigne le faubourg. Les maisons y ont été édifiées sur le mur d'enceinte, débordant celui-ci par de nombreuses terrasses. Ces terrasses ont été construites sur d'anciens jardins, eux-mêmes aménagés au 18e siècle sur le dénivelé de l'ancien fossé.

Rue des Aires

Ce chemin conduisait autrefois aux emplacements de nombreuses aires de battage, dans la zone occupée aujourd'hui par les abords du rond-point et des écoles, le long de la route du Viala. C'est dans ce quartier que les céréales récoltées étaient battues, sur des aires pavées de pierres, pour en détacher les grains à apporter à moudre aux moulins.

Place de la République

Au 18e siècle, époque où les fortifications perdaient leur fonction de défense, cette place était appelée « du jeu de ballon », parce que les jeunes du village s'y retrouvaient pour jouer à lancer la balle avec une sorte de raquette (le brassal), sur l'emplacement des anciens fossés, maintenant comblés.

L'avènement de la Troisième République, en 1870, fut suivi dans toute la France par de multiples témoignages d'adhésion au nouveau régime, et notamment par la dénomination de places ou rues de la République

Rue de la Fontaine

Jusque dans la première moitié du 20e siècle, on la nommait « Cap de Viols ». C'est sur le tracé de cette rue qu'au moyen âge le chemin de Lodève arrivait devant les remparts du village de Saint-Jean. Les constructions qu'on y trouve aujourd'hui datent de la fin du 19e siècle. Au rez-de-chaussée de ces maisons était percé un puits, car toute la rue se situe au-dessus d'une nappe phréatique. Ces puits servaient surtout de garde-manger, pour la conservation au frais des aliments.

On disait « rue du griffe », du mot languedocien « grifol » qui signifie « fontaine ». La fontaine-abreuvoir (appelée aussi « pile », ce mot signifiant « abreuvoir ») a été créée en 1905 sur la place. Depuis 1911, elle porte un buste en fonte de fer représentant la République, œuvre du sculpteur E. L. Lequesne, éditée par les fonderies du Val d'Osne.

La Grand'rue

Longeant, à l'intérieur, le mur sud des fortifications, la Grand'rue remplaça la rue Droite pour traverser le village de manière plus aisée. Au 19e siècle, cette traversée se faisait, à partir du pont sur la Marguerite, par le bas de la rue Droite, tournant dans la rue des Quatre Coins jusqu'à la place du Tilleul, montant enfin la Grand'rue. Le bas de la Grand'rue était obstruée par des constructions, contre le mur d'enceinte, comme le montre le plan cadastral de 1834.

Rue des Hortes

Le « quartier des hortes » rappelle l'existence de jardins : òrts, en languedocien. On appelait « hortes d'amont » le quartier situé sur les bords de la Marguerite, en amont du village.

Le Grand Chemin

Dès la sortie du village, à l'ouest, le Grand Chemin prolongeait la Grand'rue en menant, à l'extérieur, vers le paysage agricole, cultivé surtout en céréales. Ce Grand Chemin était aussi celui de la « grande ville » : Lodève.

C'est sur cette avenue que se construisit, au 19e siècle, la préfiguration d'une de nos contemporaines zones d'activités... En effet, hors de l'enceinte médiévale et loin des étroites ruelles, une suite de locaux spacieux s'établit sur l'alignement de la route, face au sud, bientôt augmentée de logements modernes. En même temps que se développait ce type d'architecture, un changement profond s'opérait dans les pratiques agricoles : déclin de la culture céréalière et de l'élevage ovin, relégation des oliviers sur des zones secondaires, et triomphe de la viticulture.

Rue de l'Ancien Couvent

L'ancien couvent avait, autrefois, la charge d'éduquer les enfants. Avant la séparation de l'Eglise et de l'Etat (1905), c'était encore la mission des religieuses de Saint-Joseph, alors qu'exerçait aussi un instituteur laïque. L'école des garçons (actuel bâtiment de la mairie) fut construite en 1884, augmentée d'une école de filles en 1903, et d'une école enfantine en 1905. Un projet d'aménagement avec école et mairie fut envisagé dès 1910, incluant l'ancienne école privée, dite « ancien couvent ».

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